Aujourd’hui, j’ai décidé de faire du “Moyo“. C’est la meilleure option quand vous n’avez ni beaucoup d’énergie, ni beaucoup de temps à consacrer à la cuisine. C’est mon cas en ce moment, parce que je me remets tout doucement d’un petit souci de santé. Le Moyo est le “médicament préféré” de ma mère. Son “ingrédient actif” 😂 le piment, est selon elle, un excellent anti-palu. En tout cas, dans le passé, la combinaison du moyo de ma mère et des comprimés faisaient toujours disparaître mon palu.
Le “Moyo” ou “Yébésséssi” (Togo) est un plat béninois très simple, populaire et peu coûteux. D’ailleurs si vous doutez de la popularité du moyo au Bénin et ailleurs, vous serez peut-être surpris d’apprendre que le menu de la compagnie aérienne Air France, au départ de Cotonou l’inclut; même si l’accompagnement est peu traditionnel (couscous au lieu de l’akassa). Je n’ai pas eu la chance d’y goûter moi-même, mais c’est plutôt un ami qui me sait très fan du moyo qui m’a envoyé une photo de sa carte de menu.
Ça fait vraiment plaisir de voir que notre patrimoine culturel national ne passe pas inaperçu à l’international. C’est d’ailleurs le but de Plein d’épices. 😉
Je ne pourrais dire si le Moyo est une sauce, mais sa réalisation nécessite des tomates, de l’oignon, du piment (émincés) et du poisson (frit ou fumé).
Selon les régions du Bénin, on y rajoute un peu de moutarde locale (afintin) ou un filet d’huile. Certains mangent leur Moyo légèrement cuit (tomates et oignon bouillis et ensuite écrasés), mais je pense que la plupart le mangent sans cuisson, comme dans mon cas. Pour un bon Moyo, je prends toujours le soin d’avoir des tomates qui ne sont pas acides. C’est très important! Une chose est sûre, il n’existe pas de recette de Moyo coulée dans le béton. Faites avec ce que vous avez.
Le moyo s’accompagne d’akassa, une pâte blanche à base d’amidon de maïs fermenté (mawè ou ogui), qui une fois cuite, a une consistance gélatineuse et un goût un peu acide. Comme les boules de Ogui sont introuvables à Montréal, j’ai utilisé de la farine de Ogui (qu’on trouve dans les épiceries africaines) et le résultat est 100% pareil.
Pour la version du Moyo avec le poisson fumé, une fois votre moyo prêt, simplement y rajouter du poisson fumé émietté, un peu de moutarde locale (afintin, si vous l’aimez), et mélanger le tout. C’est tellement bon! 😋
Le mot de la “faim” 😂: Simple, rapide et hyper bon!
D’une personne à une autre, la réalisation du Moyo peut diffèrer. Voici comment je fais le mien.
MOYO
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Instructions
5 comments
Prompte guérison à toi avec ton moyo qui donne envie.
Hum j’aime ton moyo.merci pour ke rappel de cetaines nourritures qu’on a déjà oublié. Stp moi jai jamais vu la farine de manwé là ici à tours.j’aime tellement le akassa.est ce ke tu peu envoyé la photo pour que je montre ça à ceux qui nous vendent les truc de noir merci.
Bonjour, pourriez-vous me laisser une adresse email pour que je puisse vous envoyer les photos?
Superbe recette! Je connais enfin l’origine du Moyo que je voyais souvent sur les menus a Dakar. Dans ma region de Cote d’Ivoire (Sud-Est), on a quelque chose de similaire. On l’appelle le “Bobotafai”, c’est essentiellement de la tomate, des oignons et du piment concasse dans un mortier traditionnel (Talie). On rajoute de l’huile et on assaisonne au gout. Ca se mange souvent avec de l’attieke et du poisson fume (en general du maquereau). C’est delicieux! 🙂
[…] PS: Les photos du monyo sont issues du blog Plein D’épices […]